Ezzedine Khalfallah : Une voie pour augmenter les recettes de l’Etat
«Le prix d’un litre d’essence en Libye est à 100 millimes contre 2.520 millimes en Tunisie. Ce prix est parmi les moins chers au monde », c’est ce qu’a déclaré récemment Ezzedine Khalfallah, l’expert international dans le domaine de l’énergie sur les ondes d’une radio privée. S’exprimant au sujet de la restructuration des subventions aux carburants décidées par le gouvernement libyen, l’intervenant a fait savoir que l’application de ce tarif a eu un impact négatif sur les recettes notamment fiscales du pays, et ce, compte tenu du fait que l’essence libyenne est vendue sur notre territoire par les voies parallèles à des prix bien compétitifs. «Cette décision du gouvernement libyen aura des répercussions positives, en ce sens que les quantités d’essence vendues en contrebande, qui varient de 35 à 40% du total des quantités consommées, vont baisser et par ricochet, une augmentation des recettes fiscales de l’Etat sera enregistrée», a t-il mentionné.
Khalfallah a ajouté : « La suppression des subventions en Libye contribuerait à la réalisation de bénéfices pour les sociétés de distribution qui ont dû gérer un manque à gagner d’environ 110 millions de dinars. De plus, cette situation sera profitable aux propriétaires des stations d’essence d’environ 100 millions de dinars et les sociétés de transport d’environ 12 millions de dinars ». Et de continuer : « La Société tunisienne des industries de raffinage, qui fournit tous les produits pétroliers aux sociétés de distribution, achète l’essence à 2.160 millimes le litre et le revend à 2.520 millimes, soit avec une subvention d’environ 600 millimes, que l’État récupérera à l’avenir et réalisera plus de bénéfices en termes d’impôts grâce à l’augmentation de la consommation nationale ».
Khalfallah a précisé que cette diminution du trafic contrebandier boostera la consommation nationale. «Quant à l’Etat, il est prêt à augmenter les quantités à fournir. Ce qui sera fait en Libye est une rationalisation de la subvention et non une augmentation de celle-ci », a-t-il annoncé.
Les premières journées nationales de l’économie « bas carbone » : Migration vers une économie verte
Le cabinet tunisien de mise en place de stratégies « critères environnementaux, sociaux et de gouvernance » (ESG) et empreinte carbone (Inside ESG) organisera, les 26 et 27 juin prochain à Tunis, les premières journées nationales de l’économie « bas carbone », « Tunisia Low Carbon Economy 2024 », en partenariat avec plusieurs organismes nationaux et internationaux. L’événement s’inscrit dans le droit fil de la stratégie tunisienne qui vise la migration vers une économie verte, protectrice de l’environnement et à faibles émissions de CO2. De multiples rencontres de haut niveau marqueront le forum international « Tunisia Low Carbon Economy 2024 » qui sera animé par des experts nationaux et internationaux. L’événement permettra l’échange d’expériences et expertises et la présentation de mécanismes innovants et de solutions performantes, en rapport avec le thème principal du forum.
Trafic aérien des passagers en Afrique : Une hausse de 22%
Selon les données de l’Association internationale du transport aérien (Iata), les transporteurs aériens africains ont connu une augmentation de leur trafic passager de 22,1% à fin novembre 2023 par rapport à l’année précédente. Malgré une légère baisse de 4,3% du taux d’occupation aérien, la capacité totale de ces compagnies aériennes s’est accrue de 29,6%. Le trafic mondial a connu une croissance de 29,7% en termes annuels au niveau global, avec un accroissement de 26,4% du trafic international par rapport à novembre 2022. Sur la comparaison du trafic global par rapport à la même période en 2019, la reprise s’avère presque totale, atteignant 99,1%. L’augmentation du nombre de vols domestiques a été particulièrement remarquable, avec une croissance de près de 35%. Quant à la région Asie-Pacifique, elle a enregistré la plus forte hausse de trafic, soit de 63,8% sur une base annuelle. Suivent ensuite l’Europe avec 14,8%, le Moyen-Orient avec 18,6%, l’Amérique du Nord avec 14,3%, et l’Amérique latine avec 20%.
